B.C. Poweeeeeeer Publié le 3 septembre 2019 par Alain et Stéphanie

par **Admin** Dim 13 Oct - 9:45

B.C. Poweeeeeeer

Publié le 3 septembre 2019 par Alain et Stéphanie

Yep nous avons passé des moments sympas dans les baies aux alentours de Telegraph Cove et Port Hardy…

J’ai fait mes p’tites balades en paddle sur ces eaux calmes de la cote Est (donc entre les îles) avec un p’tit peu de mélancolie car je pense que se sont les dernières sorties car le climat va changer rapidement en montant vers le noooooooord !

Nous rencontrons Gail et Carl avec qui nous dégustons du « Pink Salmon » fraîchement pêché par leur soins dans la journée.

Le soir, ils nous emmènent avec leur pick-up GMC afin de voir des ours dans les bois…

Nous apercevons 3 ours, ce sont toujours des moments impressionnants et magiques, Jesse est comme un fou à chaque fois que nous croisons « Paddington » !

Nous passons la dernière nuit sur l’île dans un camping un peu déjanté, tenue par un beatnick allumé !!!!

Nous sommes le 16 août , il est 5 plombes du mat’ (j’ai toujours des frissons et je claque des dents!!!), nous sommes devant le bateau et nous embarquons en direction de « Prince Rupert».

C’est toujours un grand moment de monter à bord d’un ferry, que ce soit en bécane ou en camion, mais c’est plus impressionnant en camtar, t’as toujours l’impression que l’entrée est étroite… et puis ça passe… enfin, j’me comprends !

Le temps est gris et maussade et le crachin est omniprésent, nous sommes un peu déçus car ce trajet en ferry nous permet de gagner des kilomètres de route (environ 1500kms!), mais c’est surtout la possibilité de voir des décors incroyables et peut-être des animaux….

Yeeeehhhhhhhaaaa le soleil se pointe, les nuages dégagent…..

Quelle journée fantastique, le bateau est très récent et confortable, nous restons sur le « Sun Deck » à l’arrière du ferry toute la journée.

Cette navigation est très particulière puisque ce ferry navigue en permanence entre les îles et la côte, et c’est même parfois très étroit.

Nous apercevons rapidement des orques et des baleines, enfin surtout des jets d’eau, des queues et des dos…

Un baleine a sauté mais nous n’avons entendu queles OOOHHH des passagers et vu la splash… dommage !

Nous tentons quelques photos ou vidéo, mais ce n’est jamais facile, il faudrait rester à l’affût tout le temps et nous préférons profiter de ces moments en mode cool !

Les paysages sont magnifiques, les îles couvertes de forêts sont aussi fascinantes qu’inquiétantes.

La nuit tombe, le froid arrive et nous nous réfugions à l’intérieur du bateau au chaud et profitons des paysages depuis les larges baies vitrées.

B.C. Poweeeeeeer Publié le 3 septembre 2019 par Alain et Stéphanie Img_9955-copy

Nous arrivons vers minuit et nous atterrissons sur un parking d’une société d’hydravion, endroit super cool pour la nuit (ou ce qu’il en reste ! ) en bord de mer.

Il pleut fort depuis notre arrivée à Prince Rupert, mais il paraît que c’est un temps normal ici !

Le matin, nous rencontrons sur ce parking des français, Claudine et Jean-Paul, ils ont aussi dormi ici et voyagent avec leur pick-up équipé d’une cellule. Bonne route à vous les amis !

Sur leur conseils nous mettons cap sur « Stewart », il paraît que le quartier est sympa…

La météo est exécrable mais nous prenons la route car nous avons fait un point météo…, il pleut pendant les 10 prochains jours, j’aurais du me méfier en voyant la végétation… !

Wow, mais wow quoi, wild est le mot qui me vient à l’esprit..

Nous nous enfonçons dans une vallée étroite, torrents monstrueux, forets denses, parois abruptes, glaciers imposants, cascades vertigineuses, franch’ment c’est hyper puissant, mais tellement que nous trouvons l’endroit angoissant !

La météo n’est pas là pour aider à égayer cet endroit !

Ici, tu croises donc des forêts, des arbres, des bûcherons, des grumes, des scieries et des camions grumiers, la légende raconte que dans cette vallée les enfants naissent une hache à la main et une chemise rouge à carreaux, et que leur premier mot est… « Timber » !

Nous croisons plusieurs fois des ours, dont certains assez près, il faut être vigilant en conduisant.

La particularité de cette route c’est qu’elle arrive à la pointe la plus au sud de l’Alaska.

Yesssssss, nous mettons quand même un pneu en Alaska, même si c’est le sud, enfin, le sud de l’Alaska c’est quand même le grand Nooooooord pour les sudistes que nous sommes (je te rappelle que le nord commence juste au dessus de la ligne Toulouse-Aix en Provence!)

Stewart, quel joli nom pour un village perdu au fond d’une vallée et accroché au bord d’un fjord….

Juste après Stewart il y a « Hyder », un village fantôme d’anciens mineurs, un bout du monde frontalier entre l’Alaska et la British colombia..

Nous observons ce fjord et voyons un bateau de pêcheur partir sur ces eaux calmes et profondes, le bateau s’éloigne tranquillement puis une fois sur la ligne d’horizon il disparaît subitement …., on m’aurait menti !

Rhhoooo comment tu flippes ta race ici, avec les montagnes angoissantes qui t’entourent, les vieux bâtiments en bois bien pourraves, et l’ambiance générale associés à la grisaille du temps, c’est plutôt tristounet mais aussi impressionnant, drôle de mélange de sensations, t’es content d’être là car c’est un endroit unique et perdu, et c’est exactement ce que tu voulais trouver, et maintenant que t’es là tu trouves cela flippant !!

Je sens que le côté obscur habite ce lieu.. !!!!

La particularité de ces villages « Stewart » est que nous avons avons croisé plus d’ours que d’humains, donc si tu sors ce soir, statistiquement tu risques de faire une mauvaise rencontre, et cette rencontre sera poilu avec des grosses griffes…ça change un peu !

La route bitumée se termine et nous empruntons une piste sur quelques dizaines de kilomètres afin d’aller voir un glacier , le « Salmon Glacier »

Wow, mais Wow quoi, les mots me manquent, rarement je n’avais ressenti autant de puissance et de tranquillité devant ce mastodonte de glace.

En descendant nous allons voir une rivière ou les saumons viennent pondre et finir leur vie.

Alors, te plains pas de ta life, cause que si il y en a qui ont bien une VDM (Vie De Merde), c’est bien les saumons.

Tu nais, tu restes 3 à 5 ans dans la mer et puis tu te tapes une remontée de rivière de déglingos pour faire tes enfants, cette remontée associée au changement de flotte (eau salé-eau douce) va te tuer alors que tu déposes tes œufs…, enfin, si tu croises pas un ours avant !

Il y a une passerelle juste au dessus de la rivière d’où tu peux observer ce phénomène particulier…

Et pendant que nous observons ces centaines de saumons (je dis pô des milliers car tu vas dire il exagère encore…, mais franch’ment c’est un truc de ouf à voir!)

Et là..

Tatatam….. !

Un grizzly débarque pour venir manger quelques saumons, il est là juste sous nos yeux, à quelques mètres de nous, nous sommes sur la passerelle, donc en mode safe.

Quel grand moment de partage, pendant près d’une heure nous avons assisté à ce repas amusant (pas pour les saumons!).

En regardant de près les photos nous avons même réalisé que notre grizzly mange les œufs en priorité !

C’est décidé, je veux être réincarné en grizzly et vivre dans un parc national en Amérique du Nord!

Et maintenant, c’est quand qu’on va où ?

Ppppffffffff nous voulions monter plus haut dans le nord, mais le mois d’août se termine, nous discutons avec des Canadiens qui vivent dans le nord du Yukon (donc plus au nord du nord, du nord!), et nous confirment qu’après le 15 Août monter au nord n’est pas une super idée et que la neige ou le froid peuvent arriver très vite..

Nous recevons des news de nos amis les JACACHA qui sont vers Whitehorse dans le Yukon… ils nous annoncent qu’il neige, ensuite nous prenons la météo pour toutes les villes plus au nord, et ce n’est pas terrible !

Le problème ici ce sont les distances….., pour te situer le bléme pour aller de « Stewart » jusqu’à « Dead Horse (au nord de l’Alaska) tu as environ 3000 kms (dont des pistes!), ensuite revenir il te faudra car « Man VS wild », c’est pô mon truc !

Et tu sais aussi que tu dois aller ensuite à Halifax sur la côte Atlantique et c’est à plus de 6300 kilomètres….. !

L’Alaska mériterait au moins 3 à 6 mois à elle seule, mais la saison et la météo nous incitent à redescendre, nous sommes un peu tristes mais la décision est prise, nous mettons cap à l’Est.

De toute façon nous n’avions pas prévu de monter jusqu’à la mer de Beaufort mais quand t’es sur la route t’as la tête qui tourne, t’es un peu « fada » et t’as envie de tout voir, t’es comme un enfant, tu veux tout…, et tu réalises que c’est pas possible de tout avoir !

Nous repartons de cet endroit sous le charme, avec la sensation d’avoir vu un endroit sauvage et particulier (mais quand même un peu flippant!).

M’enfin, la mousse commence à pousser sur le Faucon et derrière nos oreilles, et pi l’humidité ne fait pas bon ménage avec l’adamentium… !

Nous aurons quand même fait un « Touch & Go » d’une journée en Alaska, il nous faudra revenir un jour pour visiter ces contrées sauvages…, why not ?

Puissante est la force en ces lieux….

Chewbacca, fait chauffer le Faucon et prépare la vitesse lumière, R2D2 réglage de l’hyper-propulsion….

Cap sur les chutes du Niagara……, 4993 kms…. !!!!!!

Un perfusion de café dans le bras droit et une autre de Redbull dans le gauche, du sparadrap sur les paupières et Gaaaazzzzzzzzzzz !!!!!

Mais avant comme d’hab’ un p’tit récap en image et en musique !