Gaspésie, la Californie du Nooooord ! Publié le 24 septembre 2019 par Alain et Stéphanie

par **Admin** Dim 13 Oct - 10:16

Gaspésie, la Californie du Nooooord !

Publié le 24 septembre 2019 par Alain et Stéphanie

« Tire toi une buche » et prends donc une « broue ».

Nous sommes posés à La Baie, dans le Saguenay dans une base de l’alliance, chez nos amis et rebelles, Elodie, Virgil et leurs enfants, merci pour ces doux moments passés en votre compagnie nos amis, mais la route nous appelle, et l’hiver arrive sournoisement, et moi, j’aime pô le froid !…

C’était magique et puissant de vous retrouver après 3 longues années, c’est dur de vous laisser sans savoir quand nous nous reverrons, nous reprenons la route les yeux humides et le cœur qui saigne, on vous aime les amis, la vie est ainsi faite…..

On est un peu « tricoté serré » !

Merci, pour ces moments et pour les rencontres que nous avons fait chez vous, merci Alain pour tes avis éclairés et tes conseils, merci Philippe pour tes conseils et pour m’avoir offert ce coffret pour réparer les pneus du Faucon en cas de crevaison (j’espère ne pas à avoir en m’en servir !!!), je n’oublierai pas.

Le route défile le long du fjord, et arrive sur le Saint Laurent, le route des baleines débute…

Nous dormons le soir aux Escoumins au bord du fleuve…

Ici, il paraît qu’il n’y a pas de mauvaise météo, seulement de mauvais habits… !

Soit, alors nous buvons notre apéro assis sur des rochers avec 2 vestes polaires et le bonnet.. !!!!

Mais quel spectacle de voir les rorquals et autres mammifères passer devant nous en buvant une mousse (fraîche…, très fraîche !)

Il fait gris et le fleuve Saint Laurent est très impressionnant, de part sa taille et sa puissance, et les teintes grises associées au brouillard donnent un air mystérieux à ce grand fleuve qui ressemble à une mer.

Nous dormons ensuite à Godbout avant de prendre le traversier pour rejoindre la Gaspésie.

Tiens, ici il est interdit de venir en motorhomes, les panneaux d’interdiction sont omniprésents à chaque endroit où tu pourrais te garer pour rester un moment ou passer la nuit, avec un risque de prendre 250$ d’amende…, on n’aime pô !

Nous dormons sur le quai (avec autorisation !) dans l’attente du ferry qui arrive le lendemain.

La traversée est bien cool, humide, fraîche et ventée !

Nous découvrons la Gaspésie sous la grisaille.

Quel endroit puissant, c’est vraiment magnifique, la côte suit tout d’abord le Saint Laurent avant d’arriver sur l’Atlantique.

Cet endroit nous rappelle la Bretagne, mais avec un p’tit côté « British » par rapport aux habitations de type colonial.

La grisaille laisse place au soleil dès le lendemain, et c’est grandiose, nous avons eu plus d’une semaine de beau temps afin de découvrir ce joyau du Canada !

La route 132, serpente entre montagnes (ou plutôt montagnettes!) et océan.

Côte sculptée et déchiquetée par les éléments, les falaises laissent place de temps à autres à de petites baies sauvages, les maisons en bois colorées jalonnent cette route, on adoooooore !

Franch’ment cette route 132 nous rappelle la route 1 en Californie !

Bon OK, avec quelques degrés en moins, mais nous sommes au mois de septembre.

Le seul bad trip ici est l’accueil réservé aux motorhomes, vans ou autres véhicules aménagés.

Dans toute la Gaspésie il y a des panneaux d’interdiction de stationner pour la nuit, et parfois même la journée !

Dans un office du tourisme, on nous explique qu’en Gaspésie il faut obligatoirement dormir dans un camping, c’est la loi !

C’est la première fois en Amérique du Nord que nous ressentons cette impression de ne pas être les bienvenus.

Nous avons l’impression d’être en France en bord de méditerranée ou en côte atlantique en pleine saison….

En tant que voyageur en camping-car nous comprenons que certains habitants ne veulent pas voir de camions aménagés qui gâchent le paysage sur les parkings, ou des tentes qui se montent en mode sauvage sur les plages le soir.

« C’est de valeur », et lorsque les campings dépassent les 50$, cela fait chaud comme budget mensuel surtout lorsque tu voyages toute l’année.

Nous trouvons même des stationnements à 30$ la journée pour les camping-cars….., nous sommes un peu agacés !

C’est pas parce que j’suis français que « tu vas me faire passer un sapin » !!!!!!!

Il faudrait comprendre que certains véhicules n’ont pas besoin d’installations tout confort à des tarifs prohibitifs pour se poser, nous arrivons néanmoins de temps à autre à trouver un camping à prix correct.

Je pense que cet endroit est très prisé par les touristes l’été, et que la surfréquentation touristique estivale, associée à des structures d’accueils mal adaptées génère des débordements et des gènes créant ces interdictions.

Sincèrement, depuis 8 mois sur le continent nord américain, c’est la première fois que nous croisons aussi peu de véhicules récréatifs, et les campings sont remplis à moins de 10 %.

Donc pas sûr que cette politique favorise le tourisme, surtout en cette période de l’année.

Lorsque nous avons discuté avec certains commerçants on nous a même dit que lorsqu’on l’on vient en Gaspésie, il faut prévoir le budget en conséquence!

Avec ce genre de mentalité certains lieux seront un jour réservé uniquement à une élite avec un portefeuille bien garni.

Bref, cela ne se passe pas uniquement ici, mais partout dans le monde, le tourisme de masse génère malheureusement ce genre de problèmes !

Heureusement, ce n’est pas ce que nous retenons de cet endroit magique.

La plupart des personnes rencontrées ne reflètent pas cet état d’esprit, et nous avons mis le côté aigri de certaines rencontres sur le dos de la fatigue dû à la fin de saison !

Pas sûr, que ce mini-pamphlet plaise à nos amis ou rencontres canadiennes mais c’est notre ressenti.

Nous découvrons le parc de Forillon.

C’est « la » place où tu as l’impression d’être en Californie.

Le cap de « Bon Ami » est envoûtant avec ses falaises et sa plage paradisiaque (enfin nous étions à l’ombre en fin d’aprem, donc la plage est paradisiaque, mais avec un bonnet !)

Puis tu dors dans le parc (au camping, mais dans les parcs on comprend !), et tu découvres le « Bout du Monde » au cap Gaspé.

Randonnée d’une dizaine de bornes plutôt cool avec les minicroods, et nous n’avons pas rencontré d’ours noir !

Il fait toujours un temps exceptionnel et chaque sens est mis alerte, les paysages de ces côtes sont magnifiques , les odeurs de forêts et d’océan se mélangent pour ton plus grand plaisir olfactif, le soleil réchauffe ton corps et le vent caresse ta peau, les cris des oiseaux associés au chant du vent et à la musique du ressac des vagues enchantent tes oreilles, wow, mais wow quoi, que de moments magiques nous passons à contempler la nature.

Nous passons à Percé, connu pour son fameux rocher percé.

Nous rencontrons Pascale et Christian, ils sont Québecois et vivent à côté de Montréal.

Les voyages sont ainsi fait de rencontres brèves mais riches en échanges et en émotions, après un moment passé à discuter sur le Québec et son histoire qui le reliait jadis à la France, Christian nous offre une sortie en bateau afin de découvrir le rocher percé mais également la plus grande colonie de Fous de Bassan d’Amérique du nord, ces oiseaux sont nichés à l’est de l’île de Bonnaventure.

Pour info, ces p’tites bestioles à plumes sont de grands piaf marin qui pèsent entre 2 et 3,5 kg,et fond jusqu’à 1,8 mètres d’envergure.

Le plus délirant est qu’il peut repérer un banc de poisson à plus de 40 mètres de profondeur, et ensuite plonger à plus de 90km/h dans l’eau et ainsi descendre jusqu’à 15 mètres de profondeur, il reste plus de 20 secondes sous l’eau!

Le truc rigolo c’est que l’homme lui a donné le surnom de fou car l’oiseau remonte à la surface le bec vide….

L’homme apprendra plus tard que le « Fou » de Bassan avale son poisson sous l’eau !!!!

No comment !

Notre sortie bateau est fantastique, merci à vous deux pour ce cadeau précieux.

Nous les recroisons en début de soirée, nous partageons un verre de vin avec en toile de fond, un somptueux coucher de soleil sur le rocher percé, Stef et moi finissons avec des vestes en laine portugaises sur le dos prêtées par nos amis car boire un apéro en plein air en Gaspésie…., c’est pas pour les pieds tendres!

Désolés, on vous quitte les amis, mais on doit retrouver le faucon et trouver un coin pour dormir !

La route défile et nous sommes vraiment aux anges et nous savons que nous sommes chanceux d’avoir une météo aussi cool pour visiter cet endroit.

Malgré toutes les interdictions nous arrivons à trouver des coins cool et free pour la nuit au bord de l’eau (en respectant comme d’habitude nos règles de vie nomade, toujours loin des habitations ou en demandant la permission, sans perturber la faune, et sans laisser aucune trace de notre passage, des voyageurs quoi !), parfois ce sont des locaux qui nous indiquent où dormir en venant à notre rencontre lorsque nous sommes arrêtés avec le Faucon.

Nous arrivons à Carleton sur mer, un haut lieu du tourisme en Gaspésie.

Nous atterrissons dans le camping le plus cool jamais vu depuis longtemps (de toute façon ici t’as pas le droit de poser un pneu ailleurs qu’au camping !)

Franch’ment, logé entre l’océan et le barachois (sorte d’étang alimenté en eau douce mais ayant une ouverture vers la mer), le cadre est grandiose, le camping est quasiment vide, les prix sont corrects et l’accueil agréable, on se pose pour 2 jours !

Je déclare cet endroit comme une nouvelle base de l’alliance.

Et il y a même une piste cyclable :

Piste cyclable = balade en « bicycle »!

Nous découvrons donc cette petite station balnéaire en 2 roues.

En fin de compte, le plus cool ici est le morceau de terre en forme de presqu’île où nous avons atterri, on ressent des « good vibes », ouuuuuuppps pardon, des bonnes vibrations, ici « on s’paye la traite » !

Nous sommes à la baie des chaleurs….., nous parlons ici de la température de l’eau (OK, je sors !), il paraît que jouant de complicité avec les éléments naturels qui l’entourent, la baie des chaleurs se protège des vents et jouit d’un micro-climat qui tempère ses eaux…..

Mais Jacques Cartier lorsqu’il a attribué ce nom à cette baie en 1534 lors d’une période de canicule en juillet, n’avait certainement jamais été se baigner à Toulon dans le Var… !!!!

Nous partons vers Miguacha et son parc, nous devons retrouver Guylène qui vit là-bas.

Guylène c’est un contact rencontré sur Facebook, nos amis Pascal et Anne-Marie de Rawdon nous avaient mis en relation il y a plusieurs années alors que nous préparions notre voyage.

Nous avons pu enfin concrétiser cette rencontre de réseau social…, étonnant non ?

Notre Guylène vit en bordure du parc national de Miguasha, dans un chalet au bord de la baie des chaleurs.

Wow, mais wow, quoi, quel endroit merveilleux.

Nous posons le Faucon à quelques mètres sur le terrain de sa voisine, entre forêt et mer.

Rencontre, échanges, apéros, repas, rigolades, balade en paddle, soirée feu de camp, que de moments simples et riches.

Tu es vraiment une fille exceptionnelle Guylène, notre rencontre restera un grand moment dans notre voyage.

Merci pour ton accueil, ta générosité, ta chaleur, et merci pour cette énergie que tu nous as transmise pour la suite de nos aventures….

J’ai essayé de jouer avec quelques expressions québecoises sur cet article pour t’initier, et bin c’est vraiment pas facile de converser pour nous avec les québecois, tout d’abord ils parlent super vite, encore plus vite qu’un méridional !

Ensuite ils ont un accent de déglingos, encore plus qu’un méridional !

De plus ils emploient des mots qui n’existent plus chez nous, ou d’autres qui ne veulent pas dire la même chose….

Les pulls sont des chandails, les chaussettes sont des bas, les sweats molletonnées sont des cotons ouatés, les chemises à carreaux sont des ch’mises carreautées, et le jour ou j’ai dis que j’avais 3 gosses t’aurais du voir comment tout le monde m’a regardé !!!!! (T’évites donc de demander à ta femme d’embrasser les gosses avant d’aller au lit….ou pas !)

Bref, on apprend chaque jour, encore une langue à maîtriser !

Ensuite nous voulons prendre la direction du New Brunswick.

Mais la météo change….., mes articulations en adamantium me préviennent !

Bref la Gaspésie c’est vraiment« Tiguidou », on adore.

Le pilote automatique du Faucon fait des siennes, en effet il y a quelques mois, le Faucon Millenium a été touché par un tir de batterie « turbolaser » de l’étoile de la mort, depuis notre pilote automatique a quelques légers dysfonctionnements, d’ailleurs ceux qui suivent sérieusement notre parcours ont du s’en rendre compte !!!!

Chewbacca et R2D2 tentent de trouver un solution à ce problème !

Je t’invite donc à suivre notre balise si tu veux connaître la suite de nos pérégrinations !

https://croodstrotters.wordpress.com/on-est-la-balise-spot/

Bon, j’te laisse là, j’commence « à cogner des clous », « chu tanné » !

Clique sur la photo comme d’hab’ pour un p’tit récap :